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The Power of Dream.

Le pouvoir du rêve.

Quel beau dimanche de Pâques, Benjamin ! Tu aurais tant aimé cette journée !.


ans nous être consultés, sans avoir rien organisé, nous sommes là, Sébastien, Élodie, Sandra, maman et moi, tous réunis dans notre maison. Sûrement que ton absence que l’on ressent si fort nous a machinalement rassemblé autour de ce barbecue improvisé. C’est le premier de l’année. Tu aimais tant manger ainsi, dehors, sur la terrasse que nous avions ensemble aménagée. Tu te souviens, je te demandais souvent de préparer et d’allumer le feu !

En te parlant ainsi par l’intermédiaire de ce petit texte, je réalise que le dernier barbecue que tu as partagé avec nous remonte à un an, exactement le 12 avril 2003.


Ce jour-là, ta mamie de Peille était venue passer la journée avec nous, tu nous avais aussi présenté Myriam, une copine. Il y avait un beau soleil et en regardant les photographies de ce repas je me suis rendu compte que la lumière t’éblouissait.

Quelle étrange coïncidence !

Peut-être est-ce pour cela, que j’ai eu l’impression que quelqu’un m’observait pendant que je préparais les grillades ? Par deux fois je me suis retourné et, par deux fois l’espace d’une fraction de seconde, j’ai cru te voir près du figuier, debout, l’air heureux et souriant, mais, t'ai-je réellement vu ? J'ai reçu en pleine figure, ton image au milieu d'une lumière étourdissante ! Ma raison me soufflait que ce n’était pas réel, que ce n’était qu’une illusion, que ce n’était que les rayons du soleil jouant avec l’ombre des arbres...

Et puis, après tout ! Pourquoi chercher une explication logique à tout cela ? Pourquoi ne pas croire au fait que tu sois là, près de nous ? Et, d’ailleurs, comment expliquer à des inconnus et, même, à sa propre famille, sans passer pour une personne « Exaltée », ce qu'est la sensation d’être observé ou de sentir une douce présence familière et aimée ? Comment expliquer ce sentiment de ne pas être seul ? Mais lorsqu'on ouvre ensuite grand ses yeux et que l'on regarde bien autour de soi, on se rend soudain compte qu'il n'y a personne. C'est tellement paradoxal ! Comment expliquer l’inexplicable ? C’est au-delà de tout entendement rationnel !

Et pourtant, je sais que tu es là.

J’ai pensé à toi cette nuit. J’ai même écrit, il y a peu de temps, un petit récit (Sweet Dream) au sujet d’un rêve que je fais régulièrement. Je sais, au fond de moi, que tout est possible...

Je crois que ce soir, je ne vais pas me faire prier pour me coucher et ainsi être avec toi, je suis fatigué, si fatigué.

Je voudrais tant que tu reviennes !


Le pouvoir du rêve
(11 avril 2004)


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