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La vie s’arrête un jour,
L'amour lui ne disparaît jamais.

Serait-ce une des nombreuses définitions de la vie éternelle ?
Pour moi, Oui.

Pour donner la parole à mon fils Benjamin décédé avec son amie Sabrina le 24 mai 2003 dans un accident de la circulation, je me suis inspiré du texte "La mort n'est rien". Ce texte a été attribué au chanoine irlandais Harry Scott Holland (1847-1918), mais aussi à Charles Péguy (1873-1914) et même à saint Augustin. J’ai fait des recherches sur Internet pour retrouver le texte original et j’ai constaté que beaucoup de personnes l’adaptaient selon les circonstances. Voici donc une énième version que je dédie à Benjamin. Après neuf mois d’une interminable séparation, j’ai enfin accepté de ne plus voir mon fils et j’ai compris qu’il était important de continuer à le faire vivre en parlant de lui comme je l’ai toujours fait.
  Aniversaire Benja

Pourquoi serais-je hors de ta vie simplement parce que je suis hors de ta vue ?

La mort tu sais, ce n'est rien du tout. Je suis juste passé de l’autre côté. Je suis moi et tu es toi. Quelque soit ce que nous étions l'un pour l'autre avant, nous le resterons toujours.

Pour parler de moi, utilise le prénom avec lequel tu m'as toujours appelé. Parle de moi simplement comme tu l'as toujours fait. Ne change pas de ton, ne prends pas un air grave et triste. Ris comme avant aux blagues qu'ensemble nous apprécions tant.

Joue, souris, pense à moi, vis pour moi et avec moi. Laisse mon prénom être le chant réconfortant qu'il a toujours été. Prononce le avec simplicité et naturel, sans aucune marque de regret.

La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié. Tout est toujours pareil, elle continue, le fil n’est pas rompu. Qu'est-ce que la mort sinon un passage ?

Relativise et laisse couler toutes les agressions de la vie, penses et parles toujours de moi autour de toi et tu verras, tout ira bien.

Tu sais, je t'entends, je ne suis pas loin, je suis là, juste de l’autre coté.

Tu vois, pour moi tout va bien.

Une pensée à Benjamin
(4 Mars 2004)


Pour Sabrina, Véronique et Thonyman
(Adaptation du texte "La mort n'est rien" par Joël - 4 mars 2004)




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